◆ JUIN 2025
LA
NEWSLETTER
Lectures d’été !
La période estivale approche. C’est l’occasion d’emporter avec soi quelques livres et BDs à lire à la plage, en avion ou dans nos coins de paradis. Voici quelques recommandations de lecture si vous en manquiez !

L’Heure des Prédateurs de Giuliano da Empoli. L’auteur du Mage du Kremlin raconte la conquête du pouvoir par les nouveaux «prédateurs» de notre époque : les géants de la tech armés d’algorithmes et les autocrates décomplexés. Il compare leur ascension à celle des conquistadors, bluffant les élites démocratiques comme Cortès bluffa les Aztèques. Le livre explore les coulisses du pouvoir mondial, de New York à Riyad, et dénonce la perte de contrôle démocratique face à l’intelligence artificielle et aux logiques de disruption. Ce livre incroyable nous raconte le monde qui vient.

Successions 2 de Raphaëlle Bacqué & Vanessa Schneider. Dans cette suite du best-seller Successions, les deux journalistes du Monde poursuivent leur plongée dans l’univers feutré des grandes familles françaises. À travers une série d’enquêtes, elles dévoilent les tensions, rivalités et drames humains qui surgissent lors des successions au sein de dynasties comme les Rothschild, Ricard, Dassault ou Saadé… L’argent, le pouvoir et les blessures intimes se croisent dans ces récits où l’héritage devient souvent un champ de bataille. Un livre fascinant.
Champs de bataille – L’histoire enfouie du remembrement de Inès Léraud (scénario), Pierre Van Hove (dessin). Cette bande dessinée retrace l’histoire du remembrement agricole en France, une politique d’après-guerre visant à restructurer les terres pour favoriser l’agriculture intensive, notamment en Bretagne, mais pas seulement. Une histoire peu racontée qui met en lumière les conséquences sociales, humaines et écologiques de cette transformation : destruction du bocage, exode rural, conflits familiaux, et bouleversement du paysage. Le récit donne la parole aux anciens qui ont vécu cette période troublée. Une BD pédagogique et engagée.
Bonne lecture et bel été !
Mériadec Portier
Directeur Général
Vous êtes peut-être assis sur un tas d’or !
En France, des milliards d’euros sont oubliés sur des comptes bancaires, des produits d’épargne salariale ou des contrats d’assurance vie, puis transférés à la Caisse des Dépôts (CDC) après 10 ans d’inactivité. Les bénéficiaires disposent ensuite de 30 ans pour réclamer ces fonds, sans quoi l’argent revient définitivement à l’État.
Beaucoup ignorent qu’ils possèdent ces sommes ou qu’ils ont été désignés bénéficiaires, notamment dans le cadre de successions. Des exemples courants : un compte ouvert durant l’enfance, un contrat d’assurance vie dénoué, avec une clause bénéficiaire mal rédigée, ou encore des comptes oubliés d’un proche décédé.
Pour remédier à cela, le service Ciclade, créé par la loi du 13 juin 2014 (« Loi Eckert »), permet de rechercher gratuitement les fonds transférés à la CDC. Les recherches concernent uniquement les comptes ouverts en France métropolitaine ou dans les territoires d’Outre-mer.
Qui est concerné ? Toute personne, quelle que soit sa nationalité, peut l’être : titulaire, souscripteur, adhérent, assuré, bénéficiaire ou ayant-droit.
Voici la démarche à effectuer afin de vérifier si des sommes d’argent vous reviennent :
- Rechercher gratuitement sur le site https://ciclade.caissedesdepots.fr/
- En cas de correspondance, créer un espace personnel et déposer une demande de restitution.
- La CDC traite la demande et, si elle est validée, effectue un virement bancaire.
Votre Family Officer reste à votre disposition pour vous assister si nécessaire.
Maylïs Gosset-Grainville et Emma Nogues
Family Officers
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MARCHÉS FINANCIERS
I. Un contexte de politique économique international marqué par la guerre commerciale enclenchée par D.Trump
Le contexte international a considérablement évolué depuis la rédaction de notre dernière newsletter en début d’année. Nous sortions en effet d’une année 2024 marquée par un scénario macro-économique idéal aux États-Unis, avec une croissance soutenue et une inflation maîtrisée, et plus poussif ailleurs avec notamment une croissance décevante en Europe et en Chine.
Pourtant, l’élection de D. Trump a plutôt été bien accueillie dans un premier temps par la bourse qui voyait dans le retour du candidat républicain, la présence
d’un président « pro business » et la perspective de baisses supplémentaires d’impôts pour les entreprises.
Mais très vite, la machine s’est enrayée et en particulier la confiance des investisseurs s’est délitée au fur et à mesure de l’implémentation de la politique protectionniste, à travers les annonces erratiques de nouveaux droits de douane. Le point culminant de cette nouvelle instabilité s’est manifesté par un mini
krack obligataire constaté quelques jours après le « liberation day » début avril, caractérisé par l’annonce de droits de douane souvent prohibitifs avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour les entreprises américaines elles-mêmes. Une panique obligataire déclenchée par des sorties massives de la dette américaine, faute de visibilité sur la politique économique, a alors provoqué une volte-face de D. Trump qui a dû décider dans l’urgence de marquer une pause dans l’application de ces nouvelles taxes et d’entrer dans une phase plus transactionnelle avec chacun des pays concernés.
Que retenir de ces premiers mois de l’année aux États-Unis ? Une volatilité en forte hausse, une défiance vis-à-vis de la zone dollar qui s’est manifestée par une baisse du billet vert allant jusqu’à 10% par rapport à l’euro et une hausse spectaculaire de l’once d’or. À noter que cette défiance est également partagée par les membres de la Banque Centrale américaine (FED) qui ont décidé de faire une pause dans leur politique de détente monétaire (ce qui rend furieux le président Trump) compte-tenu des conséquences inflationnistes et récessives (définition de la stagflation) de cette nouvelle politique protectionniste.
En zone euro, le contexte politique a également fortement évolué, en particulier en Allemagne, à la faveur de la nomination d’une nouvelle coalition portant
le nouveau chancelier Merz à la tête du pays. Après des années de politique de rigueur, voire d’austérité, la nouvelle coalition a décidé de changer les règles du jeu, poussée par plusieurs facteurs exogènes puissants comme la volonté américaine de ne plus soutenir à bout de bras la défense européenne ou encore comme le ralentissement chinois remettant en cause le modèle industriel allemand. L’annonce d’un plan de relance de plus de 500 milliards € sur les prochaines années, un plan de « réarmement » au sens large, laisse penser que l’Allemagne, dont le modèle économique semble à bout de souffle, pourrait reprendre son leadership sur la zone euro pour les prochaines années.
À propos de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine
Ci-dessous, une illustration de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. À ce stade, beaucoup d’observateurs estiment que cette politique des droits de douane est perdante / perdante et probablement plus pénalisante encore pour les entreprises américaines, ultra dépendantes de la Chine dans leurs processus de fabrication des produits. Et si la Chine ressortait renforcée de cet épisode ?
À suivre…

source : Les Echos
II. Comportement des marchés
Des marchés obligataires évoluant dans des contextes différents de part et d’autre de l’Atlantique
En Europe, les marchés obligataires ont évolué dans un contexte favorable d’assouplissement monétaire, puisque les taux de la Banque Centrale Européenne (BCE) ont été abaissés à trois reprises de 2.75% à 2.25% pour le taux des opérations principales de refinancement. En revanche, l’annonce d’un plan de relance budgétaire massif en Allemagne a provoqué une légère tension sur les taux longs. Ainsi, au total, la pente de la courbe des taux s’est accrue, ce qui pourrait encourager une reprise économique en zone euro.
Aux États-Unis, J.Powell, le président de la Banque Centrale Américaine (FED) a maintenu ses taux inchangés depuis le début de l’année, malgré la colère de D.Trump, et des menaces de destitution à peine voilées. Ainsi, non seulement l’institution monétaire américaine s’est dressée en véritable contre-pouvoir de l’administration Trump, mais les marchés obligataires eux-mêmes, ont été encore plus décisifs, le mouvement ultra-rapide de hausses de taux longs ayant entraîné une trêve dès le lendemain dans l’application des droits de douane, pour mettre fin aux brutales sorties de capitaux du pays.
En résumé, les marchés obligataires se sont avérés volatils depuis le début de l’année, mais restent attractifs, notamment sur la partie moyen long terme (échéances
au-delà de 5 ans).
Les marchés actions ont enregistré une forte hausse de la volatilité et les indices US exprimés en euros ont significativement corrigé, malgré la forte reprise de ces derniers jours
Sur les marchés actions, la zone euro a massivement surperformé les Etats-Unis, après des années de contre-performance. Ce rattrapage s’explique par de multiples facteurs, dont la défiance que suscite la politique protectionniste de la nouvelle administration américaine, la valorisation attractive des « belles valeurs » européennes, le plan de « réarmement » au sens large de la zone euro (surtout l’Allemagne) et enfin plus généralement une crainte de « dédollarisation » du système financier mondial.
III. Conclusion / Perspectives
Au cours de ces premiers mois de l’année 2025, les marchés ont plus été pénalisés par l’imprévisibilité de la politique économique de la nouvelle administration américaine, que par des perspectives moroses de croissance. Certes, l’économie mondiale devrait ralentir, en particulier aux États-Unis et en Chine, mais les craintes d’une récession de grande ampleur ne semblent pas justifiées. Du reste, si la Banque Centrale Américaine (FED) maintient ses taux inchangés, cela signifie bien que, au-delà des craintes inflationnistes, l’institut monétaire n’anticipe pas de ralentissement marqué de la croissance économique. Le marché de l’emploi reste à cet égard un excellent indicateur, et force est de constater que pour l’heure, aucune dégradation n’est à déplorer.
En zone euro, les perspectives semblent lentement s’améliorer, même si les lourdeurs politiques et administratives ne se sont pas envolées soudainement. Mais pour la première fois depuis des années, les politiques monétaire et budgétaire semblent relativement alignées, avec un assouplissement monétaire qui se poursuit
et un plan massif de relance budgétaire décidé au sein de la première économie mondiale de la zone euro, à savoir l’Allemagne. Les investisseurs internationaux d’ailleurs ne s’y trompent pas si l’on en juge par les nouveaux flux entrants sur la zone euro qui se justifient par des niveaux de valorisation toujours significativement plus attractifs qu’aux États-Unis, malgré la surperformance récente des marchés européens par rapport aux indices américains.
Côté obligataire, les marchés sont toujours pris par des vents contradictoires, avec d’une part des craintes inflationnistes aux États-Unis et une défiance de la politique économique américaine qui génèrent des tensions, et d’autre part des perspectives de ralentissement de la croissance, favorables à une détente des taux. Pour le moment, à court terme, c’est le premier facteur qui l’emporte, engrangeant des moins-values en capital, mais toute hausse de taux excessive semble être une opportunité à saisir pour les gérants obligataires.
Au total, nos gérants partenaires, sont bien sûr obligés de s’adapter à des marchés durablement plus volatils, mais avec également des opportunités d’investissement peut-être plus nombreuses qu’au cours des derniers mois. En effet, l’extrême concentration des performances des grands indices sur peu de valeurs et essentiellement sur le secteur de la technologie américaine en 2023 et 2024, pourrait laisser une place pour des progressions mieux réparties sur plus de valeurs, de secteurs et de zone géographiques.
Didier Pruvost
Directeur des Gestions
LA FORÊT
Un investissement stable, durable et fiscalement efficace !
L’acquisition d’un terrain forestier n’est plus l’apanage de quelques grandes fortunes bien informées. Avec un bon accompagnement et en prenant quelques précautions, cet investissement devient désormais accessible à tous, pouvant offrir des performances régulières et une fiscalité avantageuse.
À l’heure où les valeurs refuges se font rares, la forêt a de quoi séduire…
Diversification patrimoniale dans un actif réel, tangible, durable et décorrélé des marchés financiers, fiscalité pouvant être optimale à l’achat et lors de transmission aux générations futures, la forêt peut présenter de nombreux avantages.
Évolution du prix des forêts en France
Indice de performance globale sur 10 ans

*Sources : ASSFOR – Base 100 au 31/12/2014 – L’association de place (l’ASFFOR) a créé en 2024 un indice intégrant tous les véhicules d’investissement forestiers de la place depuis la création des premiers fonds en décembre 1997. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Si l’objectif de l’investissement est de posséder un écrin de verdure pour s’y promener le week-end, mieux vaut acquérir seul. Une contrainte tout de même : un engagement d’exploitation durable de 30 ans doit être pris afin de pouvoir bénéficier de la fiscalité attractive de la forêt.
Si au contraire, seuls les avantages patrimoniaux vous intéressent, devenir associé d’un Groupement Forestier pourrait être indiqué.
Les Groupements Forestiers sont des sociétés civiles à vocation exclusivement forestière : ils détiennent les forêts, en assurent la gestion et les valorisent, tandis que leurs associés en achètent des parts sociales.
Les parts de GF sont financièrement plus accessibles que l’acquisition directe de parcelles forestières, tout en permettant d’investir dans des surfaces optimales pour une gestion efficace. Elles peuvent présenter une meilleure liquidité, facilitant les transactions, en privilégiant les véhicules agréés par l’AMF. En cas de revente des parts avec plus-value, celle-ci sera imposée selon le régime des plus-values immobilières au taux de 19 %* d’impôt sur le revenu + 17,20 %* de prélèvements sociaux
sur l’assiette de plus-value calculée.
Le Groupement diversifiera également les massifs forestiers détenus, tant géographiquement qu’en termes d’essences ou de maturité des arbres. Les stratégies d’exploitation peuvent également être différentes (optique de rendement ou de valorisation) et les risques sont réduits en cas de tempête ou de maladie. Enfin, la gestion de la forêt par des professionnels est un atout supplémentaire.

Même si la forêt s’acquiert dans une optique de long terme, ne serait-ce que pour profiter de sa croissance biologique et, au demeurant, pour bénéficier de ses avantages fiscaux, c’est le groupement forestier qui prend à sa charge l’engagement d’exploitation durable de 30 ans. Ainsi, le détenteur de parts de GF pourra se séparer de ses parts sans obligation de gestion durable sur cette période et potentiellement bénéficier d’une exonération d’IFI.
Marion Delalande et Pauline Rouxel
Family Officers
* Fiscalité en vigueur à date d’édition de ce document Les données contenues dans cette publication sont uniquement mentionnées à titre d’information, ne constituent en aucun cas une offre commerciale, un conseil juridique ou fiscal et ne visent pas la situation particulière d’une personne physique ou morale. Nous vous invitons à vérifier ces données auprès des services fiscaux avant utilisation et nous déclinons toute responsabilité en cas de pertes directes ou indirectes liées à l’usage de ces données.
AVERTISSEMENT
La valeur d’un investissement et les revenus attachés peuvent varier à la hausse comme à la baisse. Certains peuvent présenter des risques de perte en capital.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Cette publication ne peut être reproduite en totalité ou partie sans autorisation de Sagis AM. Les informations contenues dans ce document sont le reflet de notre analyse et de celle de nos gérants partenaires, gérants des fonds maîtres des compartiments nourriciers S TEMPO de l’OPCVM Sagis Invest à la date d’édition, fondées sur des sources considérées comme fiables. Aucune information contenue dans cette publication ne constitue une offre ou une sollicitation de notre part de fournir un conseil ou un service d’investissement ou pour acheter ou vendre des instruments financiers. Nous déclinons toute responsabilité en cas de pertes directes ou indirectes. Les données figurant dans cette publication sont fournies à titre d’information uniquement.