FÉVRIER 2024

LA
NEWSLETTER

2024 : Année Olympique !

Comme nous l’écrivions dans cette même Newsletter il y a 1 an, le calme revient après la tempête. Ce fut le cas en 2023 pour les marchés actions et surtout obligataires dans un contexte de rapide remontée des taux directeurs et d’une inflation persistante. Ainsi, l’année 2023 s’est-elle achevée par le retour d’un grand beau temps sur les marchés !

2024 s’annonce une année sportive ! Plusieurs « compétitions » électorales auront lieu dans des nations de premier plan (Etats-Unis, Mexique, Inde, Russie, Union européenne,…) soit environ la moitié de la population mondiale en âge de voter appelée aux urnes, ce qui pourrait donc bien changer la physionomie des équipes et accentuer la concurrence mondiale.

De même, dans un paysage financier toujours semé d’obstacles (ralentissement de la croissance, taux élevés, pression sur l’immobilier, etc.), l’incertitude atténue l’optimisme de grands gérants européens d’actifs.

Chez SAGIS, nos gérants partenaires sont des athlètes de haut niveau que nous sélectionnons non seulement pour leur expérience mais surtout pour la régularité de leur performance et leur capacité à être sur notre podium. Pas de sprinters, mais des coureurs de fond qui choisissent la constance plutôt que l’exploit éphémère.

Enfin, nous souhaitions vous présenter toute notre équipe de « sagissiens », composée de 15 sportifs soudés, qui contribuent chaque jour au succès de SAGIS. Vous pouvez les découvrir sur la photo ci-dessous. 

Mériadec Portier
Directeur Général

FINANCES

BILAN 2023

Il a fallu attendre le dernier trimestre de l’année pour qu’une franche désinflation s’enclenche aux Etats-Unis comme en zone euro.

Contexte macro-économique

Au cours des trois premiers trimestres de l’année 2023, l’économie américaine a surpris nombre d’observateurs par sa vigueur, entretenant par ailleurs des tensions inflationnistes persistantes. En effet, le consommateur américain, soutenu par des plans de relance sans précédent et par une situation de quasi plein emploi, a contribué à déjouer tous les pronostics de ralentissement, souscrits pourtant par une immense majorité d’économistes de marché. Cette résilience de l’économie américaine a créé de forts doutes sur la direction à suivre pour les politiques monétaires, et il n’est apparu que très tardivement dans l’année, que le pic de niveau des taux directeurs avait été atteint à 5.5% aux Etats-Unis et 4.5% en zone euro. Le véritable déclencheur aura été une statistique sur l’évolution des prix, début novembre aux Etats-Unis, marquant la perspective d’une désinflation potentiellement beaucoup plus rapide que prévu. Une statistique équivalente en zone euro a été publiée quelques jours après, donnant enfin une lisibilité nettement plus forte sur les politiques monétaires, de part et d’autre de l’Atlantique, pour les prochains mois, voire même sur l’ensemble de l’année 2024.

Parallèlement, les statistiques d’activité ont indiqué un repli avec d’une part des taux de chômage en légère hausse et d’autre part des indicateurs avancés en net recul, en particulier sur les secteurs manufacturiers. La situation n’est évidemment pas la même en zone euro, où le ralentissement a été enclenché beaucoup plus clairement qu’aux Etats-Unis, en particulier en Allemagne qui a notamment vu son industrie fortement pénalisée par le ralentissement chinois.  

Des marchés obligataires redevenus attractifs en 2023, avec encore du potentiel pour 2024. 

Dès le début de l’année 2023, les marchés obligataires, après une année 2022 catastrophique, ont présenté des opportunités intéressantes en termes de portages avec des rendements courants largement supérieurs à 4%. En effet, les obligations du secteur privé, ont procuré des primes de rendement attractives par rapport à leurs équivalents en emprunts d’Etat, y compris sur de bonnes qualités de notation. A titre d’exemple, il était tout à fait possible de capter des rendements de l’ordre de 5% à 7%, sur des durées relativement courtes – inférieures à 5 ans – sans prendre des risques excessifs sur la qualité des émetteurs sélectionnés.

En termes directionnels en revanche, les taux courts comme les taux longs sont restés sans direction franche, au cours des 10 premiers mois de l’année, oscillant par exemple aux Etats-Unis entre 4% et 5% et entre 2.5% et 3.5% en France. C’est seulement début novembre, après la statistique marquant un recul net de l’inflation, que les taux ont pu se détendre, provoquant un rallye obligataire jusqu’à la fin de l’année. Pour rappel, lorsque les taux baissent, les obligations génèrent des plus-values en capital, d’autant plus importantes lorsque la durée de vie du titre est élevée.  

Le marché des actions a enregistré également de bonnes performances, en particulier sur certaines thématiques comme l’intelligence artificielle, mais les hausses ont encore été concentrées sur un nombre limité de valeurs, surtout aux Etats-Unis. 

Sur les marchés actions, 2023 fut une année exceptionnelle aux Etats-Unis, avec une hausse particulièrement concentrée. En effet, le secteur de la technologie explique à lui seul les deux tiers de la hausse, et plus encore les « 7 Magnifiques » : Amazon, Apple, Alphabet (Google), Meta (ex Facebook), Microsoft, Nvidia et Tesla, expliquent les trois quarts de la progression de l’indice phare et large (500 valeurs) américain, le fameux « S&P 500 ». Ces « méga capitalisations » représentent désormais 29% de la capitalisation du S&P 500 (vs 13% en 2015), dont 7% pour Apple et 7% également pour Microsoft !

Après plusieurs révolutions technologiques, dont celle du cloud, l’avènement de l’intelligence artificielle a constitué une ligne de partage du secteur de la tech avec le reste de la cote : désormais, tout analyste financier se penche sur la question suivante : « Est-ce que la valeur que j’étudie pourra mettre à profit l’intelligence artificielle pour augmenter sa productivité ou bien est-ce qu’elle subira des pertes de part de marché ? » Comme dans toute révolution copernicienne, il y aura des gagnants et des perdants, et l’investisseur devra se frayer un chemin à travers ce nouveau prisme. 

En zone euro, les indices ont également progressé en 2023 avec toutefois une moindre dispersion entre les valeurs, et avec une valorisation moyenne toujours plus attractive qu’aux Etats-Unis. Ainsi, les valeurs du luxe ont poursuivi leur beau parcours, mais d’autres valeurs plutôt cycliques, à l’image du groupe automobile Stellantis, ont également fortement progressé.   

Au total, les progressions des principaux indices actions mondiaux des pays développés ont été comprises entre 15% et 25% en fonction des régions et des secteurs. A noter que les pays émergents n’ont pas suivi ce rythme en revanche, avec des hausses plus contenues, entre 5% et 10%.   

Évolutions des marchés actions aux USA et en Zone Euro
Source : Bloomberg

MARCHÉS FINANCIERS

CONCLUSION/PERSPECTIVES

En ce début d’année 2024, quelques questions qui taraudaient les acteurs du marché en 2023, ont trouvé des éléments de réponse, et ce n’est pas rien pour le moral des investisseurs. En effet, tout au long de l’année dernière, les politiques monétaires étaient particulièrement difficiles à déchiffrer, notamment à cause d’une inflation sous-jacente persistante.

Aujourd’hui, il est acquis que les taux directeurs actuels marquent un plus haut, et que les prochains mouvements anticipés seront des mouvements de baisses. Bien évidemment, il reste une forte incertitude sur la rapidité de l’assouplissement monétaire en vue, qui dépendra essentiellement de l’amplitude du ralentissement économique prévu pour 2024. Mais ces perspectives de détente monétaire, après deux années de restrictions, ouvrent la voie et donnent enfin une bonne visibilité pour les placements obligataires, désormais majoritaires au sein des fonds S Tempo (plus de 60%). Concernant les actions, les perspectives sont moins évidentes, et la volatilité pourrait augmenter au fil des statistiques, probablement erratiques, sur la conjoncture économique. Toutefois, des segments délaissés pourraient redevenir attractifs dans un contexte d’assouplissement monétaire généralisé, à l’image des actions « small caps » (petites valeurs) ou encore des actions des pays émergents. Enfin, notons que les actions et les obligations devraient retrouver une corrélation négative, c’est-à-dire qu’une baisse des marchés actions, si elle a lieu, pourrait être compensée par une progression des cours obligataires.

Bien sûr, l’année sera également rythmée par les évènements géopolitiques, les conflits armés comme les échéances électorales, dans un contexte mondial marqué par une forme de démondialisation avec le retour en grâce des politiques protectionnistes. A cet égard, force est de constater que le démocrate Joe Biden, a poursuivi la même politique que son prédécesseur et possible successeur à la Maison Blanche. Pas sûr du coup, que le retour de Trump aux affaires provoque un émoi particulier sur les marchés.

Didier Pruvost
Directeur des gestions

FINANCES

LOI DE FINANCES 2024

QUELLES SONT LES PRINCIPALES MESURES FISCALES * ?

La loi de finances a été publiée au Journal Officiel le 30 décembre 2023, prenant effet à partir du 1er janvier 2024, avec la possibilité d’ajustements à tout moment. Parmi les éléments nouvellement instaurés, notons :

  • Le barème de l’impôt sur les revenus (IR) est revalorisé de 4,8% pour tenir compte de l’inflation.
  • La création du Plan d’Epargne Avenir Climat (PEAC) réservé aux jeunes de moins de 21 ans. Ce nouveau dispositif offre la possibilité de constituer une épargne à long terme, où les versements, plafonnés à 22 950 €, seront alloués au financement de l’économie verte. Les intérêts générés par le plan bénéficieront d’une exonération totale d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. [Art 150-0 A du CGI]
  • Il n’est plus permis aux personnes de moins de 18 ans de souscrire à un Plan d’Épargne Retraite Individuel (PERin). Pour les anciens PER ouverts pour des mineurs, les versements ne sont désormais plus autorisés jusqu’à leur majorité. [Art. L. 224-28 du CMF]
  • Le plafond des dons aux organismes d’aide aux plus démunis, éligibles à une réduction d’impôt de 75%, reste fixé à 1 000 € jusqu’à la fin de l’année 2026. Le champ d’application est élargi aux dons effectués à la Fondation du patrimoine, en vue de financer les travaux de restauration des édifices religieux. [Art. 200 du CGI]
  • Concernant l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), les dettes déductibles pour une société détenant des biens immobiliers sont désormais restreintes aux dettes associées aux actifs immobiliers soumis à imposition. [Art 973, IV du CGI]
  • L’abattement applicable en cas de transmission d’entreprise à un salarié ou un proche est relevé de 300 000 € à 500 000 €, sous réserve du respect des conditions requises. [Art 790 A, Art 732 ter du CGI]
  • En cas de donation de sommes d’argent avec réserve d’usufruit, la dette de restitution du quasi-usufruitier n’est plus déductible de l’actif successoral pour les successions ouvertes depuis le 29 décembre 2023. Cette nouvelle mesure ne concerne pas les quasi-usufruits issus d’une succession ou résultant de la cession d’un bien démembré. [Art. 774 bis, I du CGI]
  • Deux nouveaux statuts de Jeune Entreprise Innovante (JEI) afin de renforcer l’attractivité des start-ups. Les investisseurs pourront bénéficier d’une réduction d’impôt allant de 30% à 50% pour une souscription au capital des jeunes entreprises d’innovation et de croissance (JEIC) et aux jeunes entreprises d’innovation et de rupture (JEIR). [Art. 199 terdecies-0 A bis du CGI] & [Art. 199 terdecies-0 A ter du CGI]
  • Les activités admissibles au dispositif Dutreil sont désormais explicitées, et les principes liés aux holdings animatrices ainsi que la condition de prépondérance sont légalement établis. En l’absence de précisions légales, la doctrine administrative considère comme éligibles aux avantages du pacte Dutreil les activités définies aux articles 34 et 35 du Code Général des Impôts, à l’exception des activités impliquant la gestion du patrimoine immobilier d’une société. Les activités de location de locaux meublés sont notamment exclues du bénéfice du pacte Dutreil. [Art. 787 B du CGI]
  • Dans le domaine de la lutte contre la fraude, une nouvelle mesure pénale a été instaurée pour les cas de fraude fiscale aggravée, prenant la forme d’une peine complémentaire consistant en la privation temporaire du droit aux avantages liés aux réductions et crédits d’impôt sur le revenu ou à l’IFI. [Art. 1741 du CGI]

*liste non exhaustive
CGI = Code général des impôts
CMF = Code monétaire et financier

Emma Nogues
Family Officer

AVERTISSEMENT

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