FEVRIER 2023

LA
NEWSLETTER

Le calme après la tempête

C’est systématique, depuis la nuit des temps, les tempêtes ont toujours été suivies de périodes d’accalmie, voire de grand beau temps.

La tempête 2022 a été redoutable, tant sur les marchés d’actions qu’obligataires. Il serait normal que 2023 soit une année de retour à meilleure fortune.

Chaque début d’année, on scrute les sujets d’inquiétude, de tension, il y en a toujours. Ces fameux nuages qui peuvent être, parfois, menaçants. Ces nuages sont identifiés. Le Monde va-t-il entrer en récession ? Parviendra-t-on à limiter l’inflation ? Connaîtra-t-on une issue au conflit ukrainien ? Qu’adviendra-t-il de l’indépendance de Taïwan ?

Quand on prend du recul, on observe que même les meilleures années boursières ont toujours été menacées par des nuages plus ou moins épais. Gageons qu’il en sera ainsi pour 2023. Une question demeure, le timing précis de cette bascule. Aucun prévisionniste n’est devin, ils font seulement de leur mieux pour anticiper.

Même si les gérants partenaires affichent tous des performances négatives en 2022, il n’en demeure pas moins qu’ils ont plutôt mieux résisté que leurs concurrents. Il est compliqué de lutter contre des courants contraires. Nous devrons scruter avec la plus grande attention leurs capacités de rebond.

Arnaud Gosset-Grainville
Gérant fondateur

BIEN PRÉPARER SA RETRAITE

 A la retraite, les revenus diminuent, mais certaines charges augmentent (loisirs, santé …). Afin d’éviter les mauvaises surprises, l’anticipation est de mise ! La retraite doit être envisagée tôt pour conserver un large éventail de leviers d’optimisation. 

Quel est le meilleur moment pour partir ? Quel en sera le montant ? Une amélioration est-elle possible ? Comment gérer la liquidation de mes droits ? 

SAGIS et ses partenaires peuvent vous accompagner afin d’anticiper la fin de votre carrière et votre départ dans les meilleures conditions. 

 Bilan retraite et reconstitution de carrière : accompagnement dans l’évaluation, la validation et la consolidation de vos droits à la retraite et dans la mise à jour de votre relevé de carrière.

Stratégie retraite : conseil dans l’optimisation de vos droits à la retraite, conseil sur le rachat de trimestres, conseil sur la structuration juridique d’une société plus favorable pour la retraite.

Assistance à la liquidation des droits à la retraite et accompagnement administratif pour un départ en toute sérénité.

Ces démarches peuvent aller de pair avec la souscription de produits d’épargne retraite comme le plan d’épargne retraite individuel (PER). L’objectif étant d’épargner pour bénéficier, le moment venu, d’une rente viagère ou d’un capital en complément de la retraite obligatoire. La souscription d’un PER permet de bénéficier, dans la limite de certains plafonds, d’une déduction de ses versements de l’assiette de l’impôt sur le revenu.

Il n’y a pas d’âge pour se poser les bonnes questions !

Pauline Rouxel
Middle Officer

FINANCE

BILAN 2022 : LE RETOUR DE L’INFLATION A PROVOQUÉ

DE FORTES CORRECTIONS SUR TOUTES LES CLASSES D’ACTIFS

Seuls quelques secteurs délaissés comme l’énergie et la défense ont tiré leur épingle du jeu.

Contexte macro-économique

Dès la fin de l’année 2021, l’inflation menaçait dans un contexte post covid caractérisé par des politiques économiques, monétaires et budgétaires, particulièrement accommodantes, illustré par la politique du « quoiqu’il en coûte » en France, et par des problèmes de pénuries de matières premières et de main d’oeuvre. L’année 2022 a donc débuté dans ce cadre macro-économique atypique, caractérisé par des stimulations hors norme de la consommation (choc de demande) combinées avec des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement (choc d’offre).

C’est dans ce contexte si particulier que les premiers bombardements russes ont eu lieu en Ukraine, ce qui a considérablement accentué la hausse du coût de l’énergie et des matières premières en général. La première mauvaise surprise aura été l’ampleur du phénomène, avec des pics d’inflation enregistrés à 9,1% en juin aux US et 10,7% en octobre en zone euro, représentant des niveaux jamais constatés depuis plus de 40 ans, depuis finalement les 2 chocs pétroliers des années 70. La deuxième aura été la persistance de la hausse des prix, jugée un temps transitoire par une majorité d’économistes, mais force est de constater que le processus de désinflation enclenché il y a quelques mois, reste très lent. 

Enfin, la troisième grande surprise macro-économique se situe au niveau du marché de l’emploi, extrêmement dynamique aux US, mais aussi en zone euro. Cette bonne tenue de la croissance mondiale (hors Chine) aura eu paradoxalement un effet désastreux sur les marchés, les investisseurs redoutant une amplification et une généralisation de la hausse des prix.

La spectaculaire remontée des taux en 2022.

Conséquences sur les actions : une année très difficile pour les valeurs de croissance, le secteur de la technologie en particulier, mais aussi celui de la transition écologique.

Les hausses de taux expliquent pour l’essentiel les décrochages des principaux indices boursiers, et finalement, seuls deux secteurs relativement délaissés il y a un an, ont résisté : l’énergie et la défense. D’une manière générale, les valeurs de croissance, très fortement valorisées en bourse, ont été les principales victimes de l’année 2022. L’exemple le plus emblématique reste celui des valeurs technologiques, dont certaines étaient valorisées sur des niveaux extravagants, y compris lorsque les perspectives de bénéfices étaient encore éloignées. 

L’indice Nasdaq, représentatif des principales valeurs technologiques américaines a abandonné plus de 30% en 2022, alors que l’indice général le S&P500, représentant les principaux secteurs d’activité, a chuté de 20%. La différence s’explique essentiellement par le bon comportement des secteurs quelques fois controversés comme la défense ou l’énergie. L’indice sectoriel du pétrole et du gaz a par exemple progressé de plus de 50%, ce qui a permis à certains indices globaux de mieux résister. 

Graphique de performances des principaux secteurs en 2022

MARCHÉS FINANCIERS

CONCLUSION / PERSPECTIVES

En conclusion, il faut retenir que l’année 2022 a été exceptionnellement défavorable, puisque pour la première fois depuis 50 ans les actions et les obligations ont baissé de concert, ce qui signifie concrètement que les gérants diversifiés n’avaient pas de solutions évidentes pour réduire les pertes en portefeuille. Dans ce contexte adverse, la moyenne des fonds S Tempo a baissé de moins de 10%, ce qui représente une perte certes importante, mais raisonnable par rapport aux indices de marché d’une part et la concurrence d’autre part.

En ce début d’année, nos gérants partenaires considèrent que la prise de risque pourra augmenter plus nettement lorsque la désinflation, encore timidement enclenchée, prendra un virage plus net. Il est trop tôt pour l’affirmer, comme il est trop tôt pour appréhender finement le rythme de ralentissement de l’économie mondiale. Une chose est sûre en ce début d’année, le marché obligataire est plus sain que les années précédentes et offre désormais des perspectives de rendement compris entre 3% et 9% suivant le risque de duration et la qualité des émetteurs. 

Ainsi, même si les perspectives restent encore peu lisibles, le travail d’ajustement monétaire n’étant pas terminé, il est probable que les conditions de marché redeviendront progressivement attractives au fil de l’année 2023 sur les actions, après une normalisation du marché obligataire en 2022. La réouverture progressive de l’économie chinoise pourrait également constituer un facteur encourageant, et représenter une opportunité pour revenir sur l’Asie en général, une zone délaissée par les investisseurs et très faiblement valorisée.

Didier Pruvost
Directeur des gestions

 LOI DE FINANCES 2023

LES PRINCIPALES MESURES FISCALES*

La Loi de Finances 2023 a été promulguée par le Président de la République le 30 décembre 2022 et pourra être rectifiée à tout moment. Parmi les nouveautés, retenons :

Pour les particuliers

Les tranches du barème de l’impôt sur les revenus 2022 sont revalorisés de 5.4 %

 Le plafond de la réduction d’impôt pour les gardes d’enfants de moins de six ans est porté à 3 500 € par enfant à charge (contre 2 300 € jusqu’ici). Le montant non utilisé n’est pas reportable sur les années suivantes.

L’avantage fiscal offrant une demi-part supplémentaire pour les veuves d’anciens combattants est généralisé quel que soit l’âge du décès de leur époux.

Le taux moyen et le taux marginal d’imposition (TMI) figureront à présent sur les avis d’imposition. Le taux moyen indique la part que représente votre impôt dans vos revenus. Il s’obtient en divisant le montant de votre impôt à payer par votre revenu net imposable. Quant à lui, le taux marginal d’imposition correspond au taux auquel est soumise la dernière tranche de vos revenus.

Le plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) augmente de 6,9 % en 2023, il passe de 41 136 € à 43 992 €.

Pour les Plans Epargne Logement ouverts à partir du 1er janvier 2023, le taux de rémunération sera de 2 % (contre 1% depuis 2016).

Les investissements permettant une réduction d’impôt tels que les dispositifs Malraux, de Normandie et Madelin IR-PME sont prolongés jusqu’au 31 décembre 2023.

Le plafond d’exonération fiscale à 75 % pour la transmission à titre gratuit de biens ruraux loués par bail à long terme passe de 300 000 € à 500 000 € par bénéficiaire. Au-delà de ce plafond, l’abattement est de 50 %.

La taxe sur les logements vacants augmente et passe de 12,5 % à 17 % la première année d’absence de locataire, puis de 25 % à 34 % les années suivantes. La base taxable est la valeur locative du bien.

Une rectification est apportée à la Loi de Finances 2022 : le déficit imputable sur les revenus fonciers est doublé à hauteur de 21 400 € pour la réalisation de travaux permettant à un logement d’être en classe énergétique A, B, C et D au lieu de E, F et G.

Pour les entreprises

 Le plafond des bénéfices pour les PME imposées à 15% à l’impôt sur les sociétés augmente à 42 500 € (contre 38 160 € jusqu’ici).

La contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) sera supprimée sur deux ans. Le taux a été divisé par deux en 2021, il sera également diminué par deux en 2023 et supprimé à compter de 2024.

Les prêts « Résilience » garantis par l’Etat et accordés aux entreprises impactées par la guerre en Ukraine sont prolongés jusqu’à fin 2023.

Le dispositif « jeunes entreprises innovantes » accordé sous conditions aux jeunes PME est prolongé. Il permet aux entreprises créées jusqu’à la fin 2025 et celles créées depuis moins de huit ans de bénéficier d’exonérations d’impôts sur les bénéfices, de taxe foncière et de contribution économique territoriale.

 *liste non exhaustive

Emma Nogues
Assistante Family Officer

AVERTISSEMENT
La valeur d’un investissement et les revenus attachés peuvent varier à la hausse comme à la baisse. Certains peuvent présenter des risques de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Cette publication ne peut être reproduite en totalité ou partie sans autorisation. Les informations contenues dans ce document sont le reflet de notre opinion à la date d’édition, fondée sur des sources considérées comme fiables. Aucune information contenue dans cette publication ne constitue une offre ou une sollicitation de notre part de fournir un conseil ou un service d’investissement ou pour acheter ou vendre des instruments financiers. Nous déclinons toute responsabilité en cas de pertes directes ou indirectes. Les données figurant dans cette publication sont fournies à titre d’information uniquement. Aucune information contenue dans cette publication ne constitue un conseil juridique ou fiscal.